Si vous roulez au volant d’une voiture qui a plus de quinze ans, il est fort probable que dans un coin du pare-brise vous trouviez la fameuse pastille verte.
Instaurée en 1998, cette pastille permettait de distinguer les véhicules « propres » selon les normes de l’époque, des autres.. avant d’être abandonnée en 2003. Abandonnée, mais ressuscitée : Ségolène Royal parle de la relancer pour cet été.
un « certificat vert » pour les véhicules les moins polluants
En fait, la pastille verte, c’est un « certificat vert » que Ségolène Royal, ministre de l’Écologie et des Transports, veut mettre en place avant l’été. Afin de distinguer les véhicules propres de ceux qui le sont (le seraient) moins. L’idée est de permettre, comme pour la défunte pastille verte, d’autoriser la circulation des seuls véhicules dotés de ce certificat, lors des pics de pollution.
Les véhicules ainsi désignés pourraient aussi, en fonction du bon vouloir des maires, être autorisés à stationner gratuitement, ou encore à rouler dans les couloirs de bus !!!
8 voitures sur 10 pourraient rester au garage un jour de pollution
Le problème, c’est que l’histoire ne dit pas quels seront les critères retenus pour être affublé de ce « certificat vert ». Les voitures électriques ou hybrides, à coup sûr, l’obtiendront. Les vieux diesels en seront bannis.
Mais qui des véhicules diesel plus récents ? Quelle norme devront-ils respecter ? Les voitures commercialisées depuis le 1er janvier 2005 doivent respecter la norme Euro 4, et depuis le 1er septembre 2009, la norme Euro 5. En fonction de la norme qui servira de référence pour ce fameux certificat, ce sont des millions d’automobiles qui passeront d’un côté ou de l’autre de la barrière.
Enfin se pose la question des véhicules essence, qui représentent 20% du parc automobile français. On les sait nettement moins polluants que les véhicules diesels à âge égal, car il ne rejettent pas notamment de particules cancérogènes dans l’atmosphère. Là encore, le choix de la norme qu’ils respectent, donc, le tri en fonction de l’âge, sera déterminant.
Sachant que l’âge moyen d’une voiture française est de 10 ans aujourd’hui, choisir de n’autoriser à circuler les voitures homologuées en septembre 2009 (norme Euro 5) condamnerait au bas mot 80% des voitures françaises à rester au garage un jour de pollution.
